Louisa Siefert : Acrostiche pout une désolée
Poésies inédites (1881)
Acrostiche pour une désolée
Pourquoi ne plus m’aimer, ou ne plus me le dire ?
Avez-vous oublié l’espoir qui nous liait ?
Un tel doute est cruel à mon cœur inquiet,
Lorsque tant de bonheur vers le passé l’attire !
Peut-être avez-vous cru que je n’en sentais rien ?
Aujourd’hui cependant que voici votre fête,
Une larme m’échappe, inutile, indiscrète ;
La pardonnerez-vous au souvenir ancien ?
Puissiez-vous ne jamais pleurer comme je pleure !
Allez ! que chaque année ait, selon vos désirs,
Un plus attrayant charme ou de plus longs plaisirs ;
La vie aura pour moi tenu toute en une heure.
Paris, juin 187…