Élisa Mercœur (1809-1835) – biographie
Charme, captive, entraîne, et quelquefois dispense
Aux amants de la gloire une immortalité.
C’est l’éclair s’échappant du caillou qui s’enflamme ;
Enfin, c’est le sublime, ou c’est un son de l’âme
Que le génie a répété….
– « Le sublime, » Œuvres poétiques (1843)
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Elle avait véritablement reçu le baiser de la Muse. Il y a du souffle, de l’inspiration, de l’harmonie dans ses compositions poétiques. Je dirai même que ces vers, comme ceux de Mme de Girardin avec qui elle a plus d’un point de ressemblance, sont plus d’un homme que d’une femme…
– Léon Séché, Les Annales Romantiques, 1909
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biographie
Élisa Mercœur est née le 24 juin 1809, à Nantes – comme Mme Dufrénoy, la princesse de Salm-Dyck et Mélanie Waldor. Dès ses débuts de femme poète, les contemporains lui prêtent le talent d’une autre Desbordes-Valmore et, par allusion à Delphine Gay, la future Mme de Girardin, la surnomment la Delphine nantaise. Sa mort à 26 ans, le 7 janvier 1835, à Paris, lui confère un statut emblématique tragique dans la conscience régionale. Aussi son personnage inspire-t-il un discours hagiographique où le rappel de la brièveté de son existence accompagne rituellement l’évocation in la méconnaissance.
Alors que sa mère qui, semble-t-il, il l’élève seule et sans ressources, reporte sur elle tous ses ses espoirs, É. Mercœur est instruite par des procehes. Elle prend goût aux lettres et, influencée par la mode romantique, s’adonne à la poésie dès sa seizième année. À cette époque, Nantes s’enorgueillit d’une revue de renom national, Le Lycée armoricain (1823-1831), crée par l’éditeur-imprimeur Camille Mellinet, qui s’efforce de provoquer un réveil régional et de détruire auprès des Parisiens la réputation d’arriération attachée à la Bretagne. C’est ainsi qu’Élisa Mercœur, dont quelques stances seulement avaient paru jusque là dans le journel Le Breton, fait figure de muse bretonne en accédant au Lycée en 1825.
– Christine Planté, Femmes poètes du XIXe siècle une anthologie, 1998.